Ce stage avait lieu à Ailefroide en juillet 2015.
5 stagiaires :
• Cécile LEBORGNE, GDO
• Hélène PESNELLE, VOL
• Hubert MARTIN, Alpinistes Armoricains
• Thomas MERODI, GDO
• Guillaume DUCHÊNE, Alpinistes Armoricains
2 encadrants :
• Philippe BERNARD, GDO
• Lionel LECORPS, VOL
RDV est donné le samedi 4 juillet à 17h00 devant l'accueil du camping d'Ailefroide. Après avoir loué les chaussures d'alpi, pour celles et ceux qui n'en possédaient pas, nous montons le camp.
Une première réunion du groupe permet :
• la présentation des stagiaires et des encadrants,
• le programme du stage,
• La préparation des sacs pour le lendemain.
Afin d'effectuer une acclimatation à l'altitude et à l'effort en douceur, et de tester les chaussures de location, nous montons en direction du refuge des Bans pour une école de neige. Malgré la canicule qui sévit sur le massif, nous réussissons à trouver un bout de névé qui fera l'affaire. Après être redescendus au refuge, nous profitons d'une pause casse-croûte bien méritée. Après l'effort, la bière passant directement dans le sang, c'est un peu anesthésiés que nous entamons la descente jusqu'à la voiture.
Nous aurons vu:
Après le repas, nous présentons l'encordement sur corde à double et la confection du relais en grande voie sportive, thème de la journée du lendemain.
Après un réveil très matinal, nous attaquons une grande voie de 5 longueurs, juste en face du camping, afin de mettre en pratique les techniques présentées la veille. Ce premier contact avec le rocher permet aux encadrants de tester le niveau des stagiaires. Sortie de la voie aux premiers rayons du soleil et déjà grosse chaleur. Après la sieste, séance cartographie et points GPS. Puis, direction les blocs d'Ailefroide histoire de chauffer les bras !
Nous aurons vu :
Après le repas, nous préparons les sacs car le départ du lendemain sera très matinal…
Devant la canicule annoncée, le réveil est fixé à 4h00 du mat ! Equipés des chaussures d'alpi, nous prenons la direction du hameau de Bouchier pour faire l'éperon éponyme. Voie école équipée à l'ancienne où l'on peut en toute sécurité, ajouter ses propres protections. Une bonne école d'initiation au terrain d'aventure. Cette journée aura permis en outre de mesurer la différence d'engagement entre une voie à l'équipement sportif et une voie équipée montagne.
Nous aurons vu :
Après le repas, chacun ajuste ses crampons à ses chaussures afin qu'il n'y ait aucune mauvaise surprise le lendemain.
La chaleur exceptionnelle de ce début juillet ne nous permet pas d'effectuer les courses de neige envisagées au départ d'Ailefroide. Direction La Grave, au nord du massif où les conditions sont un peu meilleures. Nous rejoignons Fabien, notre guide pour les quatre prochains jours du stage. Après avoir attendu près d'une heure la décision des professionnels de mettre en route le téléphérique des Glaciers de la Meige, c'est par la première benne que nous arrivons sur le glacier de la Girose. Un violent vent du nord nous accueille et c'est sans perdre de temps que nous nous équipons. La marche d'approche sur le glacier nous permet de franchir une belle rimaye avant d'accéder au col de la Girose. Là, nous posons piolets et crampons afin de parcourir l'arête rocheuse qui nous attend. Afin de franchir la rimaye dans de bonnes conditions de sécurité, nous nous arrêtons avant le sommet. La neige est profonde, il ne faut pas traîner. Et c'est allongés que nous franchissons l'obstacle !
Nous aurons vu :
Demain une rude montée nous attend…
Départ encore très matinal. Du parking du Pont d'Arsine (1667 m), près de Villard d'Arène, nous entamons la longue et éprouvante montée. 1500 mètres de dénivelé, ça calme… C'est vraiment surprenant la vitesse avec laquelle on oublie la souffrance… Allongés sur des transats, nous profitons de ce coin sauvage du massif et d'un des refuges les plus haut perchés !
Avant le repas, nous préparons les sacs pour l'arête sud-est de la Grande Ruine, aussi nommée « La nuit des Refuges ».
Sous un soleil toujours aussi présent, c'est par une traversée aérienne que débute l'escalade, traversée qui aura l'avantage d'abaissée la température corporelle de certains stagiaires… Les longueurs s'enchaînent sur un rocher toujours excellent et c'est dans une belle ambiance que, parvenus au sommet de la voie, nous entamons la descente par le glacier.
Cette dernière journée sera l'occasion de monter au sommet de la Grande Ruine, merveilleux panorama sur le massif des Ecrins et la face sud de la Meije, toute proche. Journée très instructive : en alpinisme plus qu'en escalade, une cotation est à relativiser. Les conditions du terrain peuvent rendre difficile une course cotée facile et c'est ce que les stagiaires auront vérifié lors de cette ascension. Un petit couloir en neige, débonnaire habituellement, s'est révélé bien ardu car transformé en glace.
Arrivés au refuge, il nous faut préparer la descente: 1500 m nous attendent, 2100 m depuis le sommet… Mais que la montagne est belle !
Félicitations à tous les stagiaires qui ont pu, à l'issue du stage, valider leur passeport alpinisme jaune !