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Samedi 7 mars :

21h00 : six grimpeurs des GDO et une grimpeuse de Fouesnant ont rendez-vous sur le parking de la SAE. Le temps de charger le minibus, gracieusement prêté par le club pour ce premier stage d’alpinisme hivernal, et nous voilà partis ! 1250 km nous attendent… Un premier arrêt à Saint-Herblain pour récupérer nos deux stagiaires rennais de VOL.

Dimanche 8 mars :

A 10h00, nous voilà à la terrasse d’un café, face à la Meije, sommet emblématique de l’Oisans. Sitôt passé le col du Lautaret, nous descendons la vallée de la Guisane qui mêne à Briançon, puis celle de la Durance, pour atteindre Guillestre à l’heure du déjeuner.

Le groupe s’installe à la terrasse d’une pizzeria, en plein soleil. La météo s’annonce belle pour la semaine ! A 15h00, nous faisons l’ouverture du magasin de sport afin de louer le matériel nécessaire pour les deux premiers jours : piolets techniques et crampons. Nous arrivons au gîte « Les Baladins » à Ceillac, dans le massif du Queyras, gîte dans lequel nous passerons nos deux premières nuits.

Lundi 9 mars :

A 9h00, nous retrouvons Fabien, notre guide de haute montagne, auquel nous avons donné rendez-vous. Direction le pied des cascades de glace, situées à quelques centaines de mètres du gîte. Après avoir réglé les crampons et fait l’inventaire du matériel nécessaire, nous entamons la montée vers « Holiday on Ice » communément appelé le « Y de gauche ». Fabien y installe quelques moulinettes pour une première approche. Nous ne sommes hélas pas les seuls à vouloir escalader cette magnifique cascade de 250m. De plus la glace d’aujourd’hui est blanche, froide et un peu cassante. Yann aura l’occasion de s’en apercevoir à ses dépends : un bloc, détaché par une cordée du dessus, le percute de plein fouet sur les côtes. Plus de peur que de mal… La cascade s’étant vidée, nous pouvons sereinement entreprendre son escalade. Les encadrants installeront les broches et les dégaines pour permettre à celles et ceux qui le souhaitent de grimper en tête. Une première cascade de glace côtée en 3+ pour 250m d’ascension...une bien belle expérience !

Mardi 10 mars :

La glace n’étant pas extraordinaire, nous décidons de redescendre sur Guillestre afin d’échanger nos piolets techniques contre des piolets classiques d’alpinisme. Objectif du jour : école de neige et école d’assurage en mouvement. Après avoir traversé le lac de Serre-Ponçon, nous montons en direction de la station de ski de Réallon. Deux télésièges plus haut, nous voilà au sommet de la station. C’est le moment de brancher nos DVA (détecteurs de victimes en avalanches) ! Fabien nous présente les bases de l’assurage en neige. Tour à tour, chacun d’entre-nous met en pratique avec succès, les connaissances fraîchement acquises. Après une petite pose déjeuner, nous nous encordons pour une petite mais bien belle arête mixte en neige et rocher. C’est le moment d’expérimenter la marche en corde tendue en adaptant la longueur de corde en fonction de la difficulté rencontrée. La descente reste toujours un moment délicat. Pas de chance pour Samuel : sa jambe droite se retrouve prisonnière d’un trou pendant que son genou gauche heurte violemment un rocher enfoui sous la neige. Plus de peur que de mal mais cet incident compliquera, hélas, la suite de son stage.

Redescendus à la station, nous revenons sur Guillestre pour rendre le matériel d’alpinisme et prendre skis et chaussures de rando pour les skieurs et raquettes à neige pour les non-skieurs. Nous quittons le massif du Queyras pour celui de la Haute Ubaye. Après avoir traversé le col de Vars, nous redescendons sur le village de Saint-Paul sur Ubaye avant de monter au hameau de Fouillouse, situé à une altitude de 1900m. Nous serons hébergés trois nuits au gîte « Les Granges ». Nous sommes au bout du monde…

Mercredi 11 mars :

Tout le groupe monte en direction du col du Vallonnet pour une première approche du ski de randonnée et marche en raquettes. A mi-chemin, nous nous arrêtons pour une formation à l’utilisation du DVA. Fabien nous en explique le principe de fonctionnement et nous mets en situation. Selon le type d’appareil, analogique ou numérique, la recherche est plus ou moins aisée. Tout faire pour ne jamais avoir besoin de s’en servir…

Après une petite pose déjeuner, nous voilà repartis vers le pas de la Couletta. A 2600m, il est temps de redescendre avant que la neige ne devienne trop dangereuse. Arrivés au gîte, la plupart d’entre-nous goûterons aux joies du bain norvégien pendant que d’autres se délecteront d’un liquide jaune avec des bulles !

Jeudi 12 mars :

Pour cette deuxième journée de rando, nous montons rive gauche du vallon de Fouillouse, direction le col de Mirandol, situé 800m plus haut. Malgré l’heure de départ matinale, la chaleur est vite présente et transforme la neige pour la rendre moelleuse à souhait. Une bien belle descente pour le groupe des skieurs qui descendrons par un autre vallon avant de se faire rapatrier par le minibus et Samuel qui, devant un genou douloureux, a préféré consulter un médecin sur Barcelonnette. Pour le groupe des raquettistes, la descente ne fut pas aussi grisante : c’est dur à la montée...et c’est dur à la descente !

Heureusement, le bain norvégien et la bière atténuent les souffrances les plus tenaces.

Vendredi 13 mars :

Le grand beau temps demeure et la chaleur fond la neige de jour en jour. C’est donc les skis et les raquettes sur le dos que nous entamons notre dernière journée de rando. Cette fois, nous montons en rive droite du vallon, dans la direction du refuge du Chambeyron. La neige porte à la montée comme à la descente, réservant une belle descente à skis. Cette fois, les raquettes resteront sur le sac pour la plus grande joie de certains d’entre-nous !

Après un fructueux bilan de stage où chacun a pu proposer quelques pistes pour un prochain stage, nous chargeons le camion afin de pouvoir rendre avant la fermeture du magasin, tout le matériel loué à Guillestre.

Avant de nous attaquer au voyage retour, nous nous arrêtons au gîte « Le Moulin Papillon » à l’Argentière la Bessée où Bénédicte nous a préparé un menu de choix. Il faut bien ça pour passer la nuit sur la route !

Samedi 14 mars :

Vers midi, nous arrivons sans encombre à Quimper, un peu fatigués mais terriblement heureux des aventures partagées !

Merci à Philippe BERNARD pour ce résumé complet !